Le rapport moral A.G. 2022.

Poutine envahit l’Ukraine, et instantanément, on ne parle plus de virus, c’est aussi ça malheureusement, la magie de la guerre : en quelques heures, tout le monde est rapidement rappelé aux évidences que notre confort actuel nous a fait oublier. Tout peut basculer très vite et ce qui se passe actuellement en Ukraine a très vite occulté les tracas du quotidien dont, au passage, on n’oubliera pas de mentionner que les retraités perdent du pouvoir d’achat depuis 30 ans, avec une baisse de 12% entre 2014 et 2021. Pour l’année 2021, l’Insee fait état d’une inflation moyenne de 2,8 %. Mais ce chiffre minimise les conséquences de la forte augmentation des prix des carburants, du gaz et de l’électricité qui va se poursuivre en 2022. Les prix de l’alimentaire vont aussi augmenter en 2022, alors que le relèvement des pensions de base est de 1,1% seulement en janvier. Ajoutons que les dépenses imputables au logement sont sous-estimées par l’Insee.

Les retraités ont perdu 12% de pouvoir d’achat depuis 2013 en raison des sous-revalorisations annuelles des pensions par rapport à l’inflation, mais aussi du 1,83% d’augmentation de la C.S.G. sous Macron. Marquée par les deux élections politiques à venir, l’année 2022  devrait l’être aussi par des actions revendicatives des actifs et des retraités si elles ne sont pas occultées par le conflit en Ukraine. Et ce n’est pas Les 100 euros qui seront virés sur leur compte bancaire le 28 février avec le libellé « Indemnité inflation » pour les retraités  gagnant moins de 2.000 euros par mois  qui va changer le déficit.  Comme je vous l’avais écrit dans notre lettre de vœux fin 2021, les personnes âgées ont payé un lourd tribu à la crise sanitaire. L’angoisse face cette maladie, la nécessité de se protéger s’est traduite pour beaucoup par un isolement aggravé, une perte d’autonomie et de liberté, entraînant pour certains une véritable désocialisation. Tiraillés entre l’envie de retrouver toute notre place dans la société et la prise de conscience d’une certaine fragilité, pour la première fois, notre génération s’est vu désignée « à risque » et « vulnérable », là où, il y a encore quelques mois, c’était elle qui donnait un coup de main aux plus jeunes par le bénévolat, le soutien financier ou la garde des petits-enfants. Un livre, « Les Fossoyeurs », paru le mercredi 26 janvier chez Fayard, fait trembler ORPEA le premier groupe d’Ehpad privés en France. . L’auteur et journaliste, Victor CASTANET, accuse le leader européen des maisons de retraite de maltraitances sur des résidents d’Ehpad. Dans ce livre, celui-ci décrit un système où les soins d’hygiène, la prise en charge médicale, voire les repas des résidents sont « rationnés » pour améliorer la rentabilité du groupe. « Nous étions rationnés : c’était trois couches par jour maximum. Et pas une de plus. Peu importe que le résident soit malade, qu’il ait une gastro, qu’il y ait une épidémie. Personne ne voulait rien savoir », raconte une femme dans le livre. Ces révélations ont un effet immédiat sur le cours de l’action du groupe. Dès lundi 24 janvier, le titre ORPEA à la Bourse de Paris dévisse de plus de 16 %, avant que sa cotation ne soit suspendue pour 24 heures, à la demande de la direction. Une semaine après le début de la polémique, le titre a perdu près de la moitié de sa valeur. Le 26 janvier, à la sortie du conseil des ministres, Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement explique que « les révélations faites dans ce livre sont absolument révoltantes. Vous avez le ventre noué en lisant des choses pareilles. Et si ces faits sont avérés, ils devront évidemment être sanctionnés avec la plus grande sévérité. Nous lançons aujourd’hui une enquête IGAS (Inspection générale des affaires sociales) et une enquête financière de l’Inspection générale des finances », détaille-t-il. « C’est une première, parce qu’il faut taper fort pour montrer qu’on ne fait pas n’importe quoi » dans les EHPAD. Non on ne nous prend absolument pas pour des cons, ils ne savaient pas que c’est comme cela que l’on traite les vieux  et on ne peut surtout pas parler d’âgisme d’une société qui ne pense qu’a tout rentabiliser et faire du profit sur tout.

Toute Nation a le gouvernement qu’elle mérite. Cette citation de Joseph de Maistre pourrait s’appliquer à la France. Les français se plaignent et pourtant depuis plus de trente ans ils votent les mêmes projets; C’est bien qu’ils en redemandent… ou sont-ils des veaux comme le disait De Gaulle.

Une question se pose sur le plan politique avec ce conflit Russo-Ukrainien et de manière tactique et politicienne en France, les électeurs vont-ils être privés par le président MACRON d’un vrai débat et donc d’informations capitales quant au bilan de son action.

 

Marc MLYNEK

Président UNRP57

 

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